Les corbeaux

Et voici que s'élève sur la morne plaine, 

le vol menaçant des corbeaux.

Ils étirent leurs ailes sur un ciel rouge ténèbres.

Et leurs cris percent les brouillards de l'humanité.

Angoissante,

s'élève la voix des âmes perdues

qui prient pour la délivrance.

Ils traînent leur immense désespérence.

Ombres parmi les ombres.

Ils sont là, et projetant leur sombre solitude.

Ils crient, personne, autour, n'entend...

Fondent les corbeaux,

Leurs âmes noires tordent, 

broient et dévorent tout.

Sombres présages d'une vie sans retour.

Leurs cris de peur,

Les entendez-vous?

Entendez-vous ces appels au secours ?

L'humanité se perd dans de sombres tripots.

Où  l'argent compte plus qu'une vie.

Ils ne désiraient que la liberté,

n'ont trouvé que ruines infinies.

Pourquoi ?

Olga Guyot