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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 17:03

Première fois que nous allions en Corse, plus précisément la Haute-Corse, près de Borgo, je ne savais quoi en penser. Mais surtout, je voyais ses crêtes et ses cols. Ses petites routes avec l’abime qui vous tord le ventre.

Autant vous dire que je souffre d’un vertige incompressible, que même les médicaments ne sauraient calmer….

Nous arrivions après moult allers et retours, nous nous étions perdus dans ce dédale de petites routes, à  notre petit camping. Après l’installation de notre tente, mon mari me dit :

Pendant que je finis de ranger la tente tu  ferais bien d’aller nous chercher de quoi manger pour ce soir ???

 Euh, mais je ne connais pas très bien la  route moi…

Et bien tu  feras connaissance comme cela, et tu essaieras de vaincre ton  fichu vertige !!!

J’crois pas que tu te rendes bien compte, que je lui dis.

Allez va, il ne doit pas être très loin ce magasin, au pire, renseigne- toi à l’entrée.

Mais oui, comme nous sommes arrivés vachement tôt, ça doit être ouvert !!!!

Allons ce n’est pas la mer à boire tout de même ???

J’crois pas, mais quand même !!!!

Me voilà partie fièrement au volant de la  voiture, avec le cœur battant tout de même la chamade.

J’empruntais une petite route qui ne me paraissait pas trop « dangereuse », je traversais pinèdes et petites garrigues sans m’apercevoir, tellement prise par ma conduite hasardeuse, que le ciel se chargeait de nuées rouges orangées et de lourds nuages noirs.

Alors que je surplombais une gorge  que traversait la route, avec le trouillomètre à zéro, un éclair zébra le ciel, me faisant faire une terrible embardée, je serrais d’un peu trop près la falaise et du mauvais côté en plus, priant le ciel de ne croiser personne…

Je repris ma route cahin-caha, les doigts devenus blancs tellement ils étaient cramponnés au volant. Je ne pouvais apprécier le paysage, tant ma peur était grande.

La route ne semblait vouloir finir, elle avait même  tendance à se rétrécir. (du moins dans ma tête est-ce ainsi que je le voyais)

Soudain, cette maudite voiture se mit à tanguer, sans que je n’y sois pour rien, une bordée de jurons fusèrent. Je dus m’arrêter, sur une espèce de terreplein. Tremblant de tous mes membres, je sortais de la voiture : une roue crevée !!! Bon sang de bonsoir, il ne me manquait plus que ça !!! Je sortais le cric, la manivelle du coffre ainsi que la roue de secours lorsqu’une pluie violente s’abattit sur moi, je ne savais plus à quel saint me  vouer, je saisis de rage mon portable, essayant de joindre mon mari, pas de réseau !!! De toutes les manières, comment aurait-il fait pour me rejoindre, me  dis-je tout en ravalant ma rage.

J’attendis longtemps  avant que la pluie ne cesse …

J’empoignais de nouveau cric et manivelle quand une voiture s’arrêta tout à côté de moi :

Un problème, madame ?

Oh !!! Que oui !!! Ma roue est crevée, je suis trempée et je n’ai pas trouvé de magasin pour faire quelques courses !!!

Eh bien !!! Je pense pouvoir vous aider pour la roue et le magasin, mais pour vos habits, là, je n’y peux rien.

En deux  temps trois mouvements il changea la roue et m’amena à une petite superette pour mes courses.

Je remerciais, ce monsieur si généreux, puis allais faire mes emplettes, pensant avec terreur au retour.

Je rasais, non pas les murs mais la falaise et roulais à 5 à l’heure, m’entrainant les injures des autres automobilistes, mais rien à faire, je ne pouvais pas faire mieux, surement pas !!!!

J’arrivais tant bien que mal au camping, ou l’homme commençait à se faire du mouron.

Mais qu’est-ce que tu as fait ???

Tu ne te rends pas compte, c’est encore pire que l’Ardèche !!! Je te jure, les courses et tout le reste, tu vas le faire, moi, je ne bouge plus d’ici !!! Et en plus je suis tombée en panne : roue crevée !!! Et je suis toute mouillée et je  vais m’enrhumer !!! Et j’en ai marre des coins où il n’y a que des montagnes

Il me regarde goguenard, pire que l’Ardèche ??? Ca me promet de belles vacances !!!

Il doit bien y avoir des coins sympas par ici, tu ne me  referas plus monter là-haut !!!! Déjà que pour venir je me suis tenue !!!! Ne m’en demande pas plus !!! Le plat, y ‘a rien de mieux, pour moi et tu le sais.

Je transpirais de peur en repensant à la route que j’avais prise !!! Et en plus cette panne et la pluie à verse…

Beau début de vacances !!!

 

 

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